Le 7ème art regorge d’histoires surprenantes et d’anecdotes en tout genre. De nombreux films détiennent des records ahurissants, comme celui du plus gros budget maquillage (La Planète des Singes, 1968, avec 17 % du budget total), du plus grand nombre de baisers dans un film (Don Juan, 1926, avec 127 bisous), ou encore du plus long générique de fin (Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’anneau, 2001, avec 23 minutes de générique). Mais il existe bien d’autres faits intéressants et peu connus concernant des films mythiques. Alors installez-vous confortablement, préparez-vous un grand bol de pop-corns et découvrez avec nous les meilleures anecdotes insolites de films cultes !
Retour vers le futur (1985) : la DeLorean aurait pu être… un frigo !
Film emblématique des années 80, Retour vers le futur a marqué toute une génération avec les aventures de Marty McFly et de son ami le docteur Emmet Brown, un extravagant scientifique que Marty surnomme « Doc ». Ce dernier accompagne Marty dans un voyage haletant à travers le temps où, ensemble, ils essayent de résoudre les paradoxes temporels provoqués par leur périple. Il est bien sûr impossible de se remémorer ce film culte sans mentionner la mythique DeLorean, la voiture modifiée par Doc pour en faire une machine à remonter le temps ! Mais saviez-vous que dans le scénario d’origine, la machine à remonter le temps devait être un réfrigérateur ? Lorsque Steven Spielberg rejoint la production du film en 1984, il décide d’imposer le changement du réfrigérateur pour une voiture, craignant que des enfants s’enferment dans des frigos en voulant imiter le film ! Un coup de génie pour Spielberg, qui a offert à la DeLorean DMC-12 une renommée internationale et qui a fait de Retour vers le futur le plus grand succès cinématographique aux États-Unis en 1985.
100 Years (2115) : le film que vous ne verrez jamais !
Oui, vous avez bien lu… Le titre de ce film ne vous dit probablement rien, et pour cause : il n’est pas encore sorti au cinéma ! 100 Years : The Movie You Will Never See est un film tourné et réalisé en 2015 dont la sortie est prévue en novembre 2115 ! Le titre de cet étonnant projet, réalisé en collaboration avec la maison de cognac Rémy Martin, fait référence aux 100 ans qu’il faut pour qu’une bouteille de cognac Louis XIII soit livrée aux consommateurs. Écrit et porté par l’acteur John Malkovich, très peu d’informations sont disponibles à ce jour sur son intrigue. Il semblerait cependant qu’outre sa vocation marketing, la volonté de ce projet est de nous questionner sur l’état du monde dans 100 ans. En attendant, l’unique copie du long-métrage a été placée dans un coffre-fort spécial depuis 2015, au siège de Rémy Martin, et celui-ci ne s’ouvrira pas avant le 18 novembre 2115 ! Il faudra donc s’armer de patience pour en découvrir tous les secrets…
Le Parrain (1972) : quand la mafia s’en mêle…
Sorti en mars 1972, Le Parrain de Francis Ford Coppola a marqué l’histoire du cinéma par ses répliques cultes, sa mise en scène et son casting prestigieux : Marlon Brando, Al Pacino ou encore Diane Keaton. Lorsque le studio Paramount décide d’adapter au cinéma cette œuvre à l’origine littéraire écrite par Mario Puzo, il ne consulte évidemment pas la mafia qui en fait pourtant l’objet. Mais quand Joseph Colombo Sr, chef de l’une des cinq grandes familles new-yorkaises du crime organisé et bien connu du FBI, entend parler du projet de la Paramount, il est bien déterminé à faire capoter le tournage. La réalisation du film, perçu alors par l’organisation mafieuse comme un manque de respect envers la communauté italo-américaine, va traverser une grande période de chaos. Les menaces et les alertes à la bombe dans les studios de la Paramount se multiplient, poussant le producteur du film à rencontrer Joe Colombo en personne afin d’apaiser les tensions et d’entamer des négociations autour du long-métrage. Après lui avoir assuré que le film ne stigmatisait pas les Italiens et lui avoir fait lire le scénario, le patron de la mafia finit par accepter de renoncer à ses menaces, à condition que les termes « Mafia » et « Cosa Nostra » (le nom de la mafia sicilienne) ne soient pas mentionnés dans le film.
Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) : un avion détourné pour empêcher sa sortie !
Les Aventures de Rabbi Jacob, sorti en 1973, est un film emblématique du cinéma comique français. Depuis des décennies, les répliques cultes de son personnage principal, Victor Pivert, interprété par Louis De Funès, font rire des générations de spectateurs qui ne se lassent pas de voir et de revoir l’œuvre de Gérard Oury. Saviez-vous cependant que sa sortie au début des années 70 fut compromise par l’actualité de l’époque et par une tentative de détournement d’un avion ? En effet, le 6 octobre 1973 (soit 12 jours avant la sortie du film), la guerre du Kippour est déclenchée. L’État hébreu se retrouve assiégé, et les tensions se cristallisent dans ce conflit qui oppose les armées syrienne et égyptienne à l’armée israélienne. En France, personne n’a encore pu voir Les Aventures de Rabbi Jacob, et à l’approche de sa sortie, certains y voient un soutien inconditionnel à Israël. D’autres au contraire s’insurgent d’une moquerie du judaïsme. Après avoir été victime d’injures et de menaces, Gérard Oury se voit même conseillé par ses plus proches amis de repousser la sortie du film. Le 18 octobre, le climat se tend encore un peu plus avec la tentative de détournement du vol Paris-Nice par Danielle Cravenne, épouse de Georges Cravenne qui n’est autre que l’attaché de presse du film. Montée à bord de l’appareil avec une carabine 22 long rifle, elle exige l’annulation de la sortie des Aventures de Rabbi Jacob qu’elle soupçonne d’être anti-palestinien. L’affaire tourne au drame à l’atterrissage : après l’évacuation des 121 passagers, Danielle Cravenne est finalement abattue dans la fusillade provoquée par l’arrivée du GIGN dans l’appareil. Malgré cet événement tragique qui affecte toute l’équipe du film, la sortie en salle est maintenue, et le public découvre enfin le message de paix et de tolérance délivré par la comédie.
London After Midnight (1927) : le film perdu le plus recherché du cinéma !
Avez-vous déjà entendu parler de London After Midnight, illustre œuvre muette sortie en 1927 et considérée comme le film le plus recherché du cinéma ? Si tel est le cas, vous êtes probablement au fait des nombreuses rumeurs et légendes urbaines que sa disparition continue de susciter aujourd’hui encore. Cependant, rares sont les personnes pouvant affirmer avoir eu la chance de le voir réellement. En effet, à moins d’avoir dans les 100 ans, c’est presque impossible ! Réalisé par Tod Browning, ce film d’horreur fantastique mettait en scène le célèbre acteur de l’ère muette Lon Chaney, également connu pour son rôle dans Le Fantôme de l’Opéra en 1925. Une histoire de vampires assoiffés de sang dont le scénario existe toujours, ainsi que de nombreuses images tirées du film, mais dont toutes les copies ont été détruites. En 1967, l’unique bobine restante du long-métrage finit brûlée dans l’incendie des archives de la MGM, créant ainsi la légende de ce film à jamais perdu. Depuis, de nombreuses rumeurs ont circulé quant à l’existence de copies jalousement cachées ou d’une version en 8 mm. En 1995, l’œuvre de Tod Browning fait à nouveau parler d’elle lorsque de nouvelles rumeurs évoquent une bande qui aurait été trouvée aux îles Canaries. Plus tard, on murmure que sa trace aurait été repérée à Cuba et en Espagne… Mais si à ce jour les cinéphiles inconditionnels espèrent encore en voir ressurgir un exemplaire, l’existence d’une telle copie suscite le même mystère que celle des vampires dont le film fait l’objet et dont personne n’a la preuve…
Le Magicien d’Oz (1939) : l’histoire incroyable d’une simple veste !
Considéré comme l’un des 100 plus grands films de tous les temps, Le Magicien d’Oz est une œuvre rendue célèbre par sa narration fantastique et par ses personnages mémorables. Il est aussi à l’origine de l’une des histoires les plus incroyables des coulisses du cinéma américain. À l’approche du tournage, un assistant costume fut chargé de trouver la veste du futur magicien d’Oz. Le manteau en question devait paraître élégant mais usé, pour refléter la détérioration du personnage. En se promenant dans une friperie, l’assistant ne tarda pas à trouver la perle rare, qu’il ramena alors sur le plateau de tournage. Ce n’est qu’alors que l’interprète du magicien d’Oz, l’acteur Frank Morgan, découvrit dans une poche de la veste une étiquette portant le nom de son ancien propriétaire : Lyman Frank Baum ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le vêtement en question avait appartenu à nul autre qu’à l’auteur même du roman Le Magicien d’Oz ! Intriguée par ce hasard hallucinant, l’équipe du film s’est empressé de contacter la veuve de Baum, qui confirma que la veste avait bien appartenu à son mari et qu’elle avait été vendue à sa mort avec nombre de ses habits.
Vous aimez le cinéma et souhaitez découvrir encore plus d’articles autour du 7ème art ? Plongez-vous dans notre interview exclusive de Delphine Depardieu, actrice passionnée et véritable héritière de toute une dynastie du cinéma !