Actrice passionnée et héritière d’une célèbre dynastie du cinéma, elle est entrée dans ce milieu naturellement, ayant grandi dans une famille qui baignait dans le cinéma. Son père, Alain Depardieu, était producteur et son oncle, Gérard Depardieu, un acteur emblématique. Dès son plus jeune âge, elle a su qu’elle voulait être comédienne, mais a tenu à se former sérieusement en fréquentant plusieurs écoles de théâtre. Très attachée à l’Alsace, elle confie y passer de merveilleux moments quand elle est de passage, appréciant particulièrement sa gastronomie et son ambiance chaleureuse.
Comment es-tu arrivée dans le monde du cinéma ?
Je suis arrivée dans le monde du cinéma, dans le métier d’acteur, parce que tout simplement, j’ai toujours voulu être comédienne. Alors, est-ce que c’est parce que j’ai une famille qui vient de ce métier, mon père, Alain Depardieu était producteur et mon oncle, Gérard Depardieu est comédien, est-ce que c’est parce que j’ai toujours bercé dedans que j’ai voulu faire ce métier, je ne sais pas. Mais en tout cas, ça a été pour moi et ça l’est toujours une véritable passion. C’est quelque chose qui me rend heureuse, qui me fait vivre, qui me met en joie et qui me fait souffrir quand ça ne fonctionne pas. Donc moi, j’ai toujours voulu faire ça mais par contre, mon père m’avait toujours dit, tu passes ton bac et après tu fais ton école de théâtre. Et j’ai voulu absolument faire une école de théâtre, même plusieurs, me former, parce que pour moi, c’est un vrai métier et un vrai métier, on l’apprend. Et donc j’ai fait ma formation de théâtre et ensuite j’ai commencé mon métier de comédienne pour me forger un prénom.
Est-ce que tu t’inspires des films d’Alain et Gérard Depardieu ?
Ils m’ont beaucoup inspirée. Gérard a toujours été un modèle de comédien pour moi. C’est un acteur exceptionnel et il le restera toujours. Il a quelque chose d’unique. Son interprétation de Cyrano, par exemple, est pour moi la perfection incarnée de l’acteur. Mon père aussi, bien sûr. Il a produit des films incroyables comme La Leçon de Piano ou Tchao Pantin. La Leçon de Piano est une véritable fierté pour moi. J’en parle toujours avec beaucoup d’affection et je suis très fière qu’il ait réalisé ce film.
Est-ce que ton nom t’a aidé à ouvrir des portes ?
Le nom m’a aidé, mais sinon, on ne m’a pas vraiment aidé. Donc, j’ai tout fait seule. D’ailleurs, Gérard l’a dit lui-même : « Moi, je n’ai jamais aidé Delphine ». Et donc, j’ai tout fait par moi-même. Je ne vous cache pas que ça ne m’aurait pas dérangée d’avoir un peu d’aide, mais ce n’est plus d’actualité. Cela m’a ouvert des portes, mais des fois, des gens ont refusé de me prendre à cause de mon nom, Depardieu. Mais comme je vous le dis, j’ai fait ce qu’il fallait pour me forger un prénom.
Quel acteur ou actrice rêves-tu de retrouver un jour ?
Pour moi, Meryl Streep est l’actrice parfaite. J’aime aussi beaucoup Karine Viard, que je trouve exceptionnelle. Elle a cette capacité à vraiment vivre le présent quand elle joue. Et bien sûr, il y a Gérard Depardieu. Pour moi, Gérard est un acteur hors du commun. Son regard, son œil sur ses personnages, sa façon de saisir l’instant dans ses rôles, c’est exactement ce que l’on recherche. Ce sont des comédiens que j’apprécie particulièrement.
Quel est ton film préféré de Gérard Depardieu ?
Cyrano… mais il y a tellement de films de Gérard que j’adore. Inspecteur La Bavure, La Chèvre… On va me dire : « Mais non Delphine, ce ne sont pas ses plus grands films ». Mais ils sont tellement exceptionnels ! Même Le Sucre… Tous les films avec Blier, comme Buffet froid ! Ce sont des films qu’il faut absolument voir. J’insiste toujours sur l’importance de regarder les films d’avant, c’est vraiment important ! Alors pourquoi Cyrano ? Parce que pour moi, Gérard est né pour jouer ce rôle. Il avait tout. Ce qui est quand même extraordinaire, c’est qu’il avait déjà, de nature, le nez de Cyrano ! C’est hallucinant.
Et la dernière scène dans Cyrano, ce qu’il fait est tout simplement exceptionnel. Quand je la regarde, je me dis qu’on est vraiment au-delà de tout.
Si tu n’étais pas comédienne, que ferais-tu comme métier ?
Je n’ai pas d’autres passions que celle d’être comédienne. Mais avec les années et le recul, je réalise maintenant que j’aurais aimé travailler avec des enfants, bien que je n’aurais pas pu faire ça plus jeune. Je suis le cliché de la maman. J’ai découvert la maternité et l’enfance en devenant mère et pour moi, ce sont des êtres purs qu’il faut absolument protéger. Donc, avec le temps, j’aurais probablement fini par travailler avec les enfants, même si je ne le savais pas au départ. C’est quelque chose que j’ai appris avec la vie.
Ton dernier tournage, c’est le film Parce que c’est toi. Quel était ton rôle ?
Le film « Parce que c’est toi » raconte l’histoire d’un couple avant et après un accident. Le personnage féminin subit un accident de voiture et perd l’usage de ses jambes. Le film explore comment le couple affronte cette situation et comment la personne qui a vécu l’accident accepte, ou non, sa nouvelle vie. On ne peut pas juger ce genre de situation, car l’acceptation n’est pas toujours évidente. C’est une comédie romantique, mais avec une part de drame, puisque le film traite de l’avant et de l’après-accident, ce qui le rend aussi difficile. C’est un très joli film réalisé par Mustafa Ozgun et j’ai hâte de le défendre à sa sortie.
Quel a été le meilleur moment du tournage ?
Pour moi, le meilleur moment du tournage, c’est qu’il n’y en a pas un seul. C’est plutôt l’accumulation des rencontres humaines au fil du temps. Je sais, ça peut sembler cliché, mais c’est la vérité. Ces rencontres humaines que j’ai faites au fur et à mesure, je les garde précieusement et je les apprécie vraiment. C’est cliché, mais c’est comme ça. Nous avons eu beaucoup de chance. Nous étions dans une bulle d’énergie artistique et d’amour. Ça peut paraître un peu bête, mais c’est vrai.
Quels sont tes projets pour cet automne ?
J’ai démarré le 20 septembre une pièce de théâtre « Les liaisons dangereuses » mise en scène par Arnaud Denis qui est jouée du mercredi au dimanche.
Et tous les lundis et mardis depuis le 23 septembre je joue la pièce « Le Père Goriot » mise en scène par David Goldzahl.
Un petit mot pour l’Alsace ?
L’Alsace est pour moi une des plus belles régions de France, je m’y sens bien et j’aime y rester !
On mange bien, on boit bien, tout ce qu’il y a d’important !