Bikers d’Alsace du Nord : plus qu’une passion, un mode de vie

par | Actualité

Bikers d’Alsace du Nord Plus qu’une passion, un mode de vie !

Sans tomber dans le cliché, bien que l’exercice soit difficile autour du terme « biker » et de son lien avec le pays de l’Oncle Sam, il me semble essentiel de poser quelques bases pour contextualiser cette chronique.

Nous voici à l’ouverture de la saison pour les motards, un moment où les routes commencent à vibrer sous le rugissement des moteurs. Le mot biker évoque instantanément des concepts de liberté et de fraternité.

Biker ou motard ? Une distinction essentielle

Première pierre à poser : un biker est un motard, mais un motard n’est pas nécessairement un biker.

Rouler à moto le week-end, quand le soleil brille (donc pas très souvent chez nous), ne fait pas forcément de vous un biker. Ce dernier vit sa passion au quotidien, qu’il pleuviote ou qu’il vente.

Chez nous, on ne dit pas « j’ai Racing », mais plutôt « j’ai besoin de rouler », de sentir l’asphalte défiler sous les roues, d’écouter le cliquetis du pot d’échappement encore chaud après une pause café ou bière au bord de la route. Seul ou entouré de ses frères de route, peu importe la température extérieure (bon, on évitera quand même la neige et le verglas !).

La liberté, la vraie.

Un style, une identité

Être biker implique évidemment d’avoir un moteur entre les jambes, de préférence une bécane made in USA, et peu importe le style : custom, bobber, chopper, bagger, clubstyle, chicano… L’essentiel, c’est d’assumer pleinement sa passion sans jamais s’en excuser. Certains vont même jusqu’à l’immortaliser sur leur peau. À ce propos, saviez-vous que Harley-Davidson est l’une des marques les plus tatouées au monde ?

L’univers biker est aussi une affaire de références. Beaucoup ont eu le déclic en voyant des icônes du petit et du grand écran : Lorenzo Lamas dans Le Rebelle (c’est mon cas !), Arnold Schwarzenegger sur son Fat Boy dans Terminator 2, ou encore Easy Rider, véritable manifeste de la contre-culture américaine à l’époque.

Plus récemment, des séries comme Sons of Anarchy, Mayans MC, ou encore le film The Bikeriders ont remis cet univers sous le feu des projecteurs. Désormais, être biker n’est plus forcément perçu comme une marginalité, mais plutôt comme une culture à part entière.

Bikers d’Alsace du Nord

Brotherhood : une fraternité aux multiples visages

L’un des piliers de ce monde est la fraternité. Mais elle se décline de différentes manières :

Le biker solitaire
Il roule seul, par choix ou par nature, préférant la route à la hiérarchie d’un groupe. Il n’en reste pas moins un passionné, attaché aux mêmes valeurs de liberté et de respect.

Le biker associatif
Présent dans des groupes organisés, il participe aux événements caritatifs et aux actions de solidarité comme les collectes pour les enfants défavorisés ou les rassemblements pour soutenir une cause. Le cadre légal associatif permet de matérialiser la passion et les intérêts communs d’un groupe de potes bikers.

Le biker « 1% »
Contrairement aux idées reçues, il participe et organise également des événements comparables à ceux d’un biker associatif. Vous aurez par exemple des Toy Runs (collectes de jouets pour les enfants hospitalisés). Mais il serait faux de dire que le monde du 1% n’est pas un monde « à part ». Souvent mal compris et caricaturé par des médias en quête de sensationnalisme, il ne représente qu’une infime partie des motards.
Ici, le club fait partie intégrante du quotidien et la hiérarchie est essentielle pour éviter toute anarchie.
La genèse des clubs 1% trouve sa source dans l’héritage militaire des vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, les clubs 1% honorent ce patrimoine dans leur structure, leurs traditions et leur code d’honneur.
Chaque biker 1% a sa définition unique du 1% et le vit à sa manière. C’est surtout un état d’esprit.

Et pour les détracteurs : il n’y a pas plus de « mauvais garçons » dans un club de bikers que dans une autre association, qu’elle soit culturelle, humanitaire, sportive ou autre. Ce milieu est une mosaïque fascinante, où chaque acteur, avec son histoire et sa personnalité, apporte sa propre empreinte.

L’importance des couleurs et des patchs

Vous avez peut-être déjà croisé des bikers portant des patchs cousus sur leur cuir. Ces écussons ont une histoire propre à chacun. Mais attention : copier certains patchs sans en comprendre la signification peut vous attirer quelques ennuis. Comme dans l’armée, où l’on ne s’improvise pas légionnaire en enfilant un béret vert. Dans le monde biker, chaque patch a sa valeur et son respect.

L’Alsace du Nord, un terrain de jeu pour passionnés

Des événements locaux comme :

  • L’opening season du Hangaround Chapter of Bandidos MC Strasbourg à Auenheim le 26 avril 2025 : un Run est prévu l’après-midi (toutes motos)
  • La Journée Américaine de l’association Passion Bécane à Rittershoffen le 27 avril 2025.
  • Le 20ème anniversaire des Free Riders le 1er juin 2025 à Soultz-sous-Forêts
  • Les 30 ans des Jokers à Merkwiller les 28-29 juin 2025 : Run organisé à 15h00 (toutes motos)
  • Le Salon de la moto à Hatten le 29 juin 2025
  • De même que le 14 août 2025 à Schoenenbourg chez les Underwoods.

Ce sont des occasions de rencontrer notre communauté, d’échanger et de partager cette culture. Nos routes regorgent d’itinéraires dépaysants, tantôt faisant penser au Montana, tantôt aux cantons suisses. Partageons ensemble nos expériences !

Mon expérience : la route comme révélation

Je suis un passionné du monde biker. Ce mode de vie vibre au plus profond de moi. J’ai eu la chance de vivre un an en Californie en 2008-2009, une période marquante où j’ai découvert une approche différente de la moto et du road trip. J’ai d’ailleurs fait la Pacific Coast Highway, appelée aussi Route 1, de San Francisco à Huntington Beach, ou encore foulé le bitume de la Route 66 à Santa Monica. Ceci au guidon d’une Harley-Davidson Softail Heritage 2007. Aujourd’hui, je chevauche une Harley-Davidson Dyna Street Bob de 2016 et chaque démarrage me procure une émotion singulière.

Je retourne régulièrement aux États-Unis pour retrouver cette atmosphère unique. En mai 2024, j’ai pu constater, grâce à des rencontres éphémères mais incroyablement puissantes, que la passion n’a pas de couleur de jacket. Le biker brotherhood existe réellement.

Pour marquer l’ouverture de cette saison, je suis en train de partager un moment fort avec deux frères de route : l’Arizona Bike Week 2025 (c’est au moment même de la publication de ce numéro du Déclic d’avril). Une expérience intense dont j’aurai peut-être l’occasion de vous parler dans une prochaine chronique…

Finalement, être biker, ce n’est pas seulement rouler. C’est un état d’esprit, une manière d’appréhender la vie, faite de liberté, de fraternité, de passion, avec un jargon sans langue de bois. Parfois aussi, une manière de refuser l’ordre établi dans son ensemble et de manière subjective. Une façon pour certains de mettre des mots sur leurs maux et de retrouver cette authenticité perdue dans nos modes de vie contemporains.

Je terminerai cette chronique avec une citation que j’affectionne particulièrement de Jack London :

« La vie ne consiste pas à avoir de bonnes cartes, mais parfois, à bien jouer d’une mauvaise main »

Sur ce, ride safe and take it easy !

👉 Retrouvez notre interview de Jean-Luc Azoulay 📰

Voir nos autres articles

Le compost à la maison, transformez vos déchets en richesse pour votre sol

Avec les temps qui courent, de plus en plus de personnes se lèvent un bon matin avec l’idée de faire leur compost à la maison, une initiative...

Les coloriages de la Saint-Valentin

❤️🌈 Pour cette Saint-Valentin, les petits artistes ont laissé parler leur créativité à travers des coloriages remplis d’amour et de bonne humeur,...

INTERVIEW : Fab Morvan de Milli Vanilli

INTERVIEW : Fab Morvan de Milli Vanilli De la gloire à la désillusion : l’histoire d’un artiste entre rêve, succès et renaissance Qu'est-ce qui t'a...

Le Rock ‘n’ Roll n’est pas mort,  le papier non plus !   

Le Rock ‘n’ Roll n’est pas mort, le papier non plus ! Ah, le papier ! Le papier n'est pas mort ! Ce brave vieux camarade qu’on veut enterrer depuis...

Prendre soin de sa peau après l’été : tout ce qu’il faut savoir

Ah l’été… C’est la saison idéale pour booster son moral et se sentir radieuse en peaufinant son bronzage ! Malheureusement, chaque année les...

Laurent Baffie, interview au micro du Déclic Magazine

Laurent Baffie est un humoriste, comédien, écrivain et animateur français, connu pour son style provocateur et ses blagues irrévérencieuses en...

Mode, nos talents en lumière

Le défilé de Fashion’EM célèbre la mode alsacienne sur le thème de la haute couture, une ode à la créativité ! Un défilé qui célèbre la créativité...

Cueillir des champignons en Alsace : comment trouver et reconnaître les meilleures variétés ?

La pluie est de retour, les feuilles des arbres se teintent d’orange et de rouge… L’automne est bien là, et c’est la saison idéale pour les amoureux...

Michel Robiquet : L’histoire d’un général devenu romancier

Michel Robiquet, passionné par la gendarmerie dès son plus jeune âge, a tracé une carrière remarquable au sein de l’Institution. Après des études en...

Comment bien choisir son sac à main : les indispensables pour faire le bon choix !

En novembre, notre jeune styliste passionnée de mode Auréa vous délivre ses précieux conseils pour vous accompagner dans votre quête du sac à main...

Suivez-nous
sur nos réseaux

« Cela va bien au-delà de ce que vous avez vu auparavant » : une nouvelle image d’Avatar 3 dévoilée !

De nouvelles images d’Avatar : Feu et Cendres, troisième volet de la saga de James Cameron, a été publiée ce vendredi 2 mai par le magazine Empire.

GTA 6 : La bande-annonce 2 est sortie et c’est la folie sur la toile !

GTA 6 : La bande-annonce 2 est sortie, et c’est la folie ! La GTA 6 bande-annonce n°2 vient de sortir et les fans sont en ébullition ! Ce nouvel...

Pourquoi nos enfants doivent-ils lire ?

Ah ! Qui n’a jamais connu ces moments de notre enfance où nous tournions les pages de notre précieux Picsou Magazine, sous la couette de notre lit avec notre loupiote, avant que le sommeil ne nous emporte ? Ou bien ces instants où, relativement peu confortablement installés dans les sièges de la bibliothèque de notre collège, nous dévorions avec dévotion les albums d’Astérix et Obélix, aux pages vieillies par les stigmates du temps ?

S'incrire à la Newsletter