Ils ont fait battre le cœur de toute une génération d’ados. L’un avec les 2Be3, l’autre avec les G-Squad, Frank Delay et Chris Keller ont marqué les années 90 de leurs refrains entêtants et de leurs chorégraphies inoubliables.
Aujourd’hui, loin de vouloir simplement rejouer le passé, ils reviennent ensemble avec un projet qui réunit nostalgie et énergie nouvelle : Génération Boys Band !
Quand la nostalgie refait danser la scène française
À la fin des années 90, impossible d’échapper au phénomène boys bands. La France vibrait au rythme de chorégraphies millimétrées, de refrains entêtants et de posters accrochés dans toutes les chambres d’ados. Parmi les idoles de cette époque, deux groupes en particulier ont marqué les esprits : les 2Be3 et les G-Squad. Les premiers ont incarné l’énergie et l’insouciance avec leur célèbre « Partir un jour », tandis que les seconds séduisaient par leur univers plus romantique et leurs harmonies vocales. Dans ces aventures, deux visages sont restés gravés : Frank Delay, pour les 2Be3 et Chris Keller, pour les G-Squad.
Près de trente ans plus tard, ces deux artistes se retrouvent autour d’un projet qui sent bon la nostalgie mais aussi le plaisir de la scène : Génération Boys Band.
Frank Delay, la fibre de la scène
Chez Frank Delay, tout a commencé avec une histoire d’amitié. Avec Filip Nikolic et Adel Kachermi, ils formaient un trio soudé, trois copains qui rêvaient de musique et de liberté. Les 2Be3 n’ont pas seulement vendu des millions de disques, ils ont surtout incarné une époque où tout semblait possible. La jeunesse française s’identifiait à eux, leurs refrains passaient en boucle à la radio et leur énergie débordait jusque dans une série télévisée.
Après cette aventure hors norme, Frank aurait pu tourner la page. Mais l’homme est resté fidèle à la scène. On l’a retrouvé au théâtre, dans des comédies, dans des séries télé… bref, il a prouvé qu’il n’était pas qu’un “ex membre d’un boys band”, mais bel et bien un artiste complet. Pourtant, au fond de lui, il n’a jamais oublié l’intensité des concerts partagés avec un public survolté.

Chris Keller, le romantique des G-Squad
De son côté, Chris Keller portait une autre couleur de cette vague musicale. Les G-Squad, avec leurs cinq membres, avaient conquis les cœurs grâce à une image plus feutrée, plus sensible. Leurs ballades, comme « Raide dingue
de toi », ont accompagné toute une génération de fans. Chris y tenait une place centrale, voix posée et charisme en avant.
Après la fin de l’aventure, il s’est essayé à la chanson en solo, aux comédies musicales et même à des expériences télévisées. Ce qui le caractérise, c’est cette persévérance artistique, cette envie de continuer à chanter, à raconter des histoires et à partager avec le public.
Génération Boys Band, l’envie de partager encore
Quand Frank Delay et Chris Keller décident de se retrouver autour de Génération Boys Band, ce n’est pas seulement pour surfer sur la vague de la nostalgie. C’est avant tout pour retrouver cette énergie unique qu’ils ont connue à leurs débuts : la scène, le public, les cris enthousiastes, les refrains repris en chœur. Ils savent que les années 90 restent gravées dans la mémoire collective, mais ils veulent offrir bien plus qu’un simple retour en arrière.
Avec GBB, ils proposent une relecture joyeuse de cette époque, en mélangeant les incontournables tubes qui ont bercé des millions de fans et de nouveaux titres. Ce n’est pas un musée du souvenir, mais un projet vivant, festif et généreux. Lorsqu’ils montent sur scène, c’est la même passion qui les anime qu’à 20 ans, mais avec l’expérience et la maturité en plus.

Un pont entre deux générations
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est que leurs concerts ne rassemblent pas seulement les fans de la première heure. On y croise aussi des trentenaires venus se replonger dans leurs souvenirs d’ados et parfois même leurs enfants, curieux de découvrir les idoles de papa et maman. La transmission fonctionne : les refrains, simples et efficaces,
séduisent toujours.
Frank et Chris l’ont bien compris : la clé de leur projet, c’est la sincérité. Ils ne jouent pas à rejouer une gloire passée, ils vivent un présent où la musique continue d’unir les gens. Avec humour, dérision et authenticité, ils assument leur étiquette de “boys band”, un terme longtemps dévalorisé mais qui retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse.
Une aventure qui continue
Avec Génération Boys Band, Frank Delay et Chris Keller prouvent qu’ils n’ont rien perdu de leur talent, ni de leur complicité avec le public. Leur projet est à la fois un clin d’œil aux années 90 et une belle histoire actuelle, écrite par deux artistes qui n’ont jamais cessé d’aimer la scène.
En les voyant chanter et danser aujourd’hui, on réalise que les boys bands ne sont pas seulement un souvenir kitsch : ils représentent une part de notre culture populaire, une énergie positive, une envie de partager. Et c’est sans doute pour ça que le public continue de répondre présent.